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"La Quête Corse"

Ma Quête :

Depuis le temps que j'entendais parler des beautés de cette île, d'où son surnom évocateur, l'idée de partir à sa découverte, en solo, au rythme de ma randonneuse a germé puis incubé dans ma tête.

Au fil des jours, ce projet voyageur s'est transformé en une envie irrépressible couplée à un gros défi  personnel compte tenu du profil escarpé du pays, confirmé lors de ma préparation des parcours.

La motivation était au top - restait à savoir si le physique tiendrait..

C'est pourquoi je planifiais 6 jours en itinérance, avec sacoches sur le vélo, alternés avec 3 jours en boucle en restant 2 nuits sur un même hébergement et je modulais la distance en fonction du dénivelé positif.

Ce calendrier permettait également de m'attarder sur quelques points touristiques car, au-delà de l'aspect sportif, l'objet du séjour était également touristique.

Donc, à un "tour de Corse" classique proposé par les séjours de la FFCT ou autres organismes, je préférais limiter mon voyage à la Corse du Sud (littoral et montagne) en effleurant juste celle du Nord du côté de Corte et Porto.


Mon Circuit :

 

 

Partie de Toulon par le Ferry du 17 mai au soir - arrivée à Ajaccio le 18 au matin sous le soleil - j'attaquai ma 1e étape pour constater aussitôt que, dès qu'on quitte la route parallèle à la côte, ça monte !...

 

Soleil au RDV après une période très pluvieuse sur la Corse jusqu’à encore la veille. A l'arrivée du Ferry : viennoiseries et café pris en terrasse avant de quitter Ajaccio par la très fréquentée T 21, au profil assez plat sur une dizaine de kms pour mise en jambes, avant de tourner sur 1 départementale tranquille et d’amorcer la montée du Col de Bellavalle : environ 7 kms de montée régulière entre 5 et 7 % = avec de superbes vues sur le Golfe d’Ajaccio.

1e col et 1e suée. 1 fontaine bienvenue permet de faire 1 plein de bidons au sommet en compagnie d’une jeune cyclo corse et d’un cyclo itinérant de Strasbourg.

"La Corse est une montagne dans la mer" (altitude moyenne 568 m - soit, la plus élevée des îles de méditerranée occidentale) : dixit Wikipédia.

 

Et de fait,  à chaque jour - son lot de cols  ou "boccas" en Corse : petits ou plus grands - anonymes ou plus connus.

Une constante cependant -qui n'est pas pour me déplaire- : ici pas de pancartes jalonnant la montée à chaque kilomètre, pour indiquer le % à venir, le restant à parcourir... comme on trouve maintenant quasiment partout sur le continent : quitte à se demander comment on faisait.. avant ! ... Sur ce sujet, j'estime que le budget investi serait mieux employé à améliorer l'état de nos routes... mais là, c'est juste une opinion perso. qui n'engage que moi.

Souvent également, pas de panneau indiquant le sommet du Col - même pour les plus importants (Cols de la Vaccia - Verde - Sorba - par exemple...).

 

Mes Cols "mémorables" :

 

- Col de Larone suivi du Col de Bavella (1 238 M) : 30 kms depuis Solenzara - côte Est - niveau mer. Avec 2 temps très forts - où je me suis félicitée d'être dans un jour "sans"... sacoches ! 

Col de Larone pour commencer qui, bien que ne culminant qu’à 608 m, doit avoisiner un pourcentage moyen autour de 9 % .

Descente puis reprise pour grimper le Col de Bavella (1238 m) encore plus exigeant autour de 10 % de moyenne sur ses 8 kms avec des passages fréquents à 11 %. Si au long de ces montées, j’ai pu admirer ce magnifique massif de Bavella à la pierre ocre ou orangée, au sommet, c’est la purée de pois et les célèbres Aiguilles, juste au dessus du col, sont invisibles à mon grand regret.

Au cours de la descente vers Zonza, village carrefour dont l'environnement est vanté par le Routard, une pluie d’orage m’oblige à m’équiper en catastrophe et à casser la croûte au village collée au mur du Supermarché. Reprise sous la pluie rapidement doublée de la brume sur une 15ne de kms au niveau du col d’Ilariata dont je ne vois que le panneau (là, il y en a bien un !) et du barrage et plan d’eau de L’Ospédale que je ne vois que sur la carte. A l’eau également mon projet de passer par le centre de Porto Vecchio pour voir la vieille ville et le port car il pluviote encore. Je rentre direct me sécher ainsi que le vélo. Dommage !

-  Col de Bacinu (809 m) : retour du soleil pour quitter mon hébergement de San Ciprianu (près de Porto Vecchio)  :

Après une nuit fortement pluvieuse, le ciel est purgé ce matin - mais la météo a encore annoncé des orages. C’est au soleil que je monte le col de Bacinu sur 15 kms depuis Sotta à moyenne autour de 8 % sur les 4 derniers.

La vue panoramique est constante sur la côte et le Golfe de Porto Vecchio. Dans la montée, un monument précède le court tunnel d'Usciolo rendant hommage aux Patriotes corses tombés là contre les forces italo-germaniques pour défendre la route stratégique de Levie et de l'Alta Rocca que j’atteins par le col de Mêla après passage par Carbini et son église romane au campanile séparé. J'arrive au coeur de l’Alta Roca (musée à Levie ). Après le charmant village de Santa Lucia de Tallano (1 peu en vrac cependant car travaux routiers), la pluie m’accompagne quelques kilomètres dans les gorges de Zoza et sur la montée du Col di Celati (935 M) vers Serra Di Scopamène et toujours pas d’Aiguilles de Bavella à l'horizon encore cachées dans les nuages !...

- Col de la Vaccia (1193 M) - Col de Verde (1289 M) - Col de Sorba (1311 M) : 

Du Col de la Vaccia puis ensuite de Sorba : des vues époustouflantes sur les hauts sommets très rocailleux qui m’entourent accrochés par quelques nuages qui aujourd'hui ne lâcheront pas de pluie. Le Haut Taravo (Col de Verde) est trés boisé (forêts de hêtres, pins, chênes et châtaigniers). La montée de ces cols est plus en longueur qu’en pourcentage - 1 peu + accentué cependant sur les 11 kms de Sorba : porte d'entrée de mon intrusion en Haute-Corse.

Autrefois région de transhumance, je remarque les nombreuses anciennes bergeries qui jalonnent ma montée vers la Vaccia - désormais prédomine l'élevage sédentaire des fameux cochons dits "sauvages" mais pacifiques ; noirs ou tachetés, au groin de sanglier rencontrés en nombre sur le col de Vaccia descendu d’autant plus prudemment.

 

- Col de Vergio : avec ses 1 478 m, c'est le col routier le plus haut de Corse. Je l'atteins,  après avoir suivi de magnifiques gorges (Défilé de Scala di Santa Regina), traversé le village touristique de Calaccucia bordé  par son lac de barrage et moyennant une longue montée de 24 kms dans la forêt de pins, hêtres et genévriers.

Là encore pas de pancarte au sommet mais une gigantesque statut du Christ  "Le col de Vergio est dominé par la statue du Christ Roi, en granit rose (pesant 25 tonnes, haut de 6 mètres - 9,50 m avec son socle). Cette statue monumentale est l'œuvre du sculpteur corse Noël Bonardi.  Elle orne le col depuis 1984."

Le Col de Verghio, via la D 84, désenclave la région de Niolo, d'où je viens,  vers Porto.

Je rencontre au sommet, tout un groupe de randonneur, car le col est situé sur le chemin de grande randonnée Mare à mare Nord et de chemins qui rejoignent le GR 20.

L'environnement :

- Le Maquis  : j'ai été surprise par la densité et la luxuriance du maquis qui couvre la moitié de la surface de l'île. J'avoue que je ne m'attendais pas à une telle abondance en la matière - d'autant plus remarquable en cette saison printanière avec toute la palette des verts tachetés par les couleurs vives des fleurs. Le maquis, au delà de m'avoir "sauté aux yeux", m'a "sauté au nez" car il est odorant : en mai, floraison des cistes blancs et roses - et les senteurs persistent tout au long de l'année avec 2500 espèces recensées dont 165 endémiques de Corse :  parmi les plus typiques la lavande, les genêts, les cistes, le myrte, la bruyère arborescente et l’arbousier.

- La Forêt  : la Corse est la plus boisée des îles méditerranéennes.  J'ai traversé la forêt  à maintes reprises - notamment sur les cols de l'intérieur avec prédominance de hêtres et de pins Laricio  - mais aussi de grandes châtaigneraies, avec des arbres majestueux car souvent centenaires.

Des bois de chênes liège également rencontrés dans la région de Sotta en rejoignant Porto Vecchio :

Là sur 1 petite route bien tranquille mais bien escarpée (8 à 9 %). Je dois slalomer entre les nombreuses chenilles qui descendent individuellement des arbres, chacune sur leur fil pour rejoindre la route qui en est couverte : surprenant !   Renseignement pris auprès d’un local : le chêne liège est victime d'un fléau qui avait déjà gravement sévi en 2001.La chenille ne tue pas l’arbre mais le feuillage devient tout gris comme cendreux. Pas de traitement : l’arbre finira par sécréter sa propre défense pour l'année suivante. Le liège, toujours récolté, est envoyé en Sardaigne pour être traité : ne se fait plus en Corse main d’œuvre trop chère ou/et trop rare. CQFD.

 

Je mesure, en voyant ces végétations, combien elles peuvent être vulnérables aux incendies qui ravagent trop souvent l'île et combien il est difficile de les combattre dans ces vastes étendues . J'en ai vu peu de traces sur mon parcours car les incendies de 2017 ont surtout touché le Cap Corse et la Haute-Corse. Pour les plus anciens : la nature a repris ses droits et la végétation a recouvert les zones sinistrées.

 

Les villages : de nombreux villages ont jalonné mon circuit.  Les plus remarquables pour moi : ceux rencontrés en montagne,  accrochés à la pente, dans un écrin de verdure. Lors de leur traversée, peu d'habitants  dans les rues, généralement plutôt désertes.

Très souvent : Les morts côtoient de près l'habitat des vivants - on trouve des tombeaux, plutôt monumentaux, jusqu'au bord des routes. Cela m'a particulièrement frappé à Conca (village d'arrivée du GR 20). Dès que l'on passe le panneau du village, la route est  bordée des 2 côtés, par les tombes, sur plusieurs centaines de mètres avant d'arriver dans les maisons...

Dans les villages également, de belles fontaines, très tentantes pour qui a soif et j'avoue m'être ravitaillée à quelques reprises avant d'être mise en garde par une villageoise de Calcatoggio sur la qualité de l'eau -plus toujours fiable comme par le passé- même si aucune contre-indication n'est affichée... Cette dame m'a alors invité dans sa grande demeure corse traditionnelle aux murs épais à remplir mes bidons chez elle -moyennant 2 étages à grimper après la côte-  en m'offrant du sirop de pêche : il y a des gens sympas partout !

 

Mes "pauses" tourisme :

- Site préhistorique de Filitosa : les 1e traces de présence humaine sont datées de 9000 ans avant JC.  Je me suis arrêtée lors de ma 1e étape pour visiter ce site majeur de peuplement mégalithique de Filitosa habité dès le néolithique, soit 6000 ans avant JC.  Je regrette que les explications sur site aient été un peu sommaires, notamment pour la profane que je suis . Néanmoins, j'ai cru comprendre que du peuplement initial restent essentiellement les abris sous rocher ou "taffonis" - et qu'aux envahisseurs torréens arrivés vers 1600 avant JC, on doit, entre autres, le menhir armé intitulé "Filitosa V" (2 M 95 de haut  - pesant 2 tonnes).

Intéressant aussi : les 5 statues menhirs rassemblées sous les ramures d’1 olivier daté de 1200 ans. Il apparaît à la visite du musée qui jouxte le site que beaucoup de questions restent sans réponse sur l’origine du peuplement corse et sur les Torréens venus de la mer qui s’installèrent sur ce site après le 1e peuplement d’origine.

D’autre nombreux sites dans le Sartenais dont le site préhistorique de Cauria (accès libre) = 3 kms au-dessus de mon hébergement via 1 route pourrie depuis le passage de gros camions pour constructions + ou -illicites dans 1 domaine privé, lieu de villégiature de pas mal de personnalités. .. J’ai tenté d’aller le voir le lendemain soir mais l’accès aux 1e menhirs se fait par 1 long  chemin trop accidenté avec le vélo et je me suis résolue à renoncer près du but : dommage.

 

- Golfe de Valinco  : très touristique car bordé de belles plages. Depuis mon hébergement, je rejoins le belvédère de Campomoro : Plage, joli petit port et Tour génoise terminent au sud ce Golfe de Valinco via une route sans issue que je dois remonter pour rejoindre la ville animée de Propriano par le bord de mer et rejoindre :

- Sartène :  plantée sur son piton rocheux, d’allure 1 peu austère avec ses hautes maisons en granit gris, cette ville fortifiée fut construite par les Génois en 1550 pour se garantir des invasions barbaresques. . Sartène a été longtemps le théâtre de vendettas opposant des familles pour différents politiques - sachant qu'en Corse, mieux vaut  toujours être bien avec les personnes influentes... Mes pas m'amènent à l’intérieur de l'église où je photographie la grande croix et les chaînes servant à la traditionnelle procession du Catennacciu à Pâques où 1 pénitent enchaîné (= 1 Sartènois anonyme masqué ) revit la passion du Christ.

L'immense territoire de cette commune s’étend jusqu’à la mer :  c'est ainsi qu'à 25 kms de là, "à mi chemin entre Sartène et Bonifacio, le lion de Roccapina , superbe sculpture naturelle, semble veiller sur la baie et la tour Génoise qu'il domine.Comme en divers points du littoral insulaire, le vent, les embruns, les pluies ont creusé et taillé le granit rose en créant parfois de véritables sculptures monumentales représentant des hommes ou des animaux."

- Bonifacio : Lors du tour de Sardaigne, il y a 3 ans, j’avais aperçu au loin les fameuses falaises blanches, aujourd’hui ., ce sont les côtes sardes que j’aperçois au-delà des bouches de Bonifacio qui séparent les 2 îles...Arrivée fin de matinée au port de Bonifacio, par la grande route côtière (T 10) seule possible depuis Sartène moyennant 55 kms depuis mon hébergement,  je me hisse jusqu'à la Citadelle établie  sur le cap qui domine à 80 m, au-dessus, avec passage à pieds car la pente est très rude... Je profite du calme relatif de la saison touristique à peine entamée pour déambuler dans les ruelles. Si le nom de Bonifacio vient de Boniface II de Toscane, sa Citadelle est l’œuvre des Génois et seule une épidémie de peste aura raison de ses murailles inexpugnables sur lesquelles notamment le Roi Alphonse V d'Aragon s'est cassé les dents lors d'un siège de 5 mois en 1420.

- Corte : au coeur et le coeur de la Corse...  Arrivée de bon matin par la ville basse, très animée, je monte vers la Citadelle, la ville haute, avec une intention de visite - mais renseignement pris à l’office de tourisme, j’apprends qu’elle ne se visite qu’en entrant au musée de Corse = payant et, surtout, qui n’ouvre qu’à 10 h = trop tard pour moi vu l’étape qui suit - dommage.. .

Je me contente d’aller faire 1 tour dans la ville basse et de dire bonjour à la statue de Pasquale Paoli. Ce général nationaliste a tenté de créer 1 état indépendant suite à son élection comme général de la nation corse en 1755. Il a même rédigé 1 constitution avec JJ Rousseau dont s'inspireront les constitutions américaine et française et fait de Corte, sa capitale.

Mais seul contre tous, il finira exilé en Angleterre. C’est peu dire qu’il est adulé en Corse.

 De Corte, entourée de hautes montagnes, partent les fameuses gorges de la Restonica pénétrées par une route étroite et escarpée sur laquelle je ne m’aventurerai pas avec le vélo chargé.

 

- Porto  : Vendredi 25 Mai "journée RTT" = Routes Très Touristiques. Sans sacoches, descente d'Evisa où je loge dans le col de Verghio vers le Golfe de Porto à 24 kms qu’il faudra remonter ce soir….

Marronniers donc attention cochons nombreux mais aussi quelques bus matinaux.

Le matin : montée d’environ 11 kms, avec nombreux arrêts photos, vers les Calanques de Piana. De la circulation mais rien d’excessif vu le site inscrit depuis 1983 sur la liste du patrimoine mondial.

Ecoutons Maupassant en parler, ci-dessous : « À la nuit tombante, j'ai traversé les calanches de Piana. Je m'arrêtai d'abord stupéfait devant ces étonnants rochers de granit rose, hauts de quatre cents mètres, étranges, torturés, courbés, rongés par le temps, sanglants sous les derniers feux du crépuscule et prenant toutes les formes comme un peuple fantastique de contes féeriques, pétrifié par quelque pouvoir surnaturel. J'aperçus alternativement deux moines debout, d'une taille gigantesque ; un évêque assis, crosse en main, mitre en tête ; de prodigieuses figures, un lion accroupi au bord de la route, une femme allaitant son enfant et une tête de diable immense, cornue, grimaçante, gardienne sans doute de cette foule emprisonnée en des corps de pierre.... les calanches de Piana sont une des merveilles de la Corse ; on peut dire, je crois, une des merveilles du monde. »

L'après midi, j'abandonnai momentanément la randonneuse sur le port de Porto pour une escapade "maritime" dans la réserve naturelle de Scandola : classée au Patrimoine mondial, cette réserve protégée de 1669 hectares (dont 750 hectares maritimes) est seulement accessible par la mer : interdiction de plonger,  de pêcher et de randonner sur la partie pédestre (aucun sentier). Elle génère, de ce fait, une offre abondante de balades maritimes pour la visiter depuis le port de Porto. Dans un petit bateau d'une 12ne de places, j'ai donc parcouru ce haut lieu de protection des espèces endémiques de Corse. Les falaises déchiquetées  de granite rouge, entre lesquelles nous nous faufilons,  sont magnifiquement impressionnantes ; quelquefois percées de trous ("taffonis") à l'origine mystérieuse. Les roches sont d'origine volcanique : Riolhite = roche orangée. Mélangée à basalte noir et roche verte la dolérite = les 3 roches forment le lahars.  Calcaire à la base des rochers = le litophilum témoigne d'une eau saine. La faune est également riche avec notamment la présence du Balbuzard pécheur. 

Au retour, passage à proximité de Girolata, charmant petit hameau touristique, bordant le Golfe du même nom, desservi soit par la mer, soit par un chemin de randonnée car aucune route n'y mène, mais de nombreux restaurants s'y sont établis...

- dernier jour avant l'embarquement du soir dans le ferry de retour :  visite du musée du Cardinal Fesch dans la vieille ville d’Ajaccio : oncle de Napoléon 1e qui a réuni la + grande collection d’art de tous les temps (16 000 œuvres) dont 1 partie (1500) a été léguée à la ville d’Ajaccio - essentiellement peinture italienne des XVIe et XVIIe.

En outre, exposition de peinture corse.

Enfin, exposition de bustes et peintures sur époque Napoléon 1e.

Visite de la chapelle impériale (édifiée sous Napoléon III) où sont réunis les restes de la famille de Napoléon 1e dont son père et sa mère ainsi que tombeau du Cardinal Fesch.


Spécialités :

Il est partout vanté et proposé -notamment aux touristes-  les "spécialités corses" - dont la célèbre charcuterie. Si j'ai abondamment rencontré sur les routes de montagne "la matière première", il y a souvent sous cette étiquette quelques contre façons importées de la  proche Sardaigne -voire de l'Aveyron- et seul le prix est authentiquement corse !... La production locale serait bien sûr insuffisante pour répondre à la demande touristique !

Il existe cependant un label garantissant l'origine corse dans les diverses spécialités : constaté sur la route de Marignana bordée de châtaigniers. 1e panneaux de producteurs (farine de châtaigniers) ayant souscrit à la charte de la Route des Sens garantissant L’AOP Corse.

A titre personnel : j'ai à de nombreuses reprises, à l'issue d'une journée cyclo bien remplie et un peu chaude, apprécié une Pietra blonde ou ambrée = bière Corse fort goûteuse et bien réconfortante !...

A suivre :

J'ai vraiment apprécié ce voyage cyclo découverte de la Corse. 

Malgré les slogans hostiles  "Français dehors" croisés sur quelques murs, j'ai globalement reçu un bon accueil et apprécié les divers échanges que j'ai eus avec les différents interlocuteurs rencontrés dont "mes hébergeurs"  : corses authentiques ou "pinzutus"  continentaux installés sur l'île .

Je comprends la fierté d'être corse et un sentiment régionaliste fort (je trouve excessifs les termes nationaliste et indépendantiste ...) qui permet de préserver ses coutumes, sa langue, son originalité, en un mot, ses racines.

J'ai donc l'intention de repartir là-bas l'an prochain pour de nouvelles découvertes en Haute Corse et Cap Corse - donc à suivre !... j'espère !